Maître Edouard Raffin et le cabinet d’avocats Morell Alart & Associés

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L’ECO-GENTRIFICATION, UN ENJEU DES PROCHAINES DECENNIES

La gentrification environnementale est en cours depuis deux décennies. Au lendemain de la crise sanitaire, les politiques de la ville vont certainement accentuer le phénomène. Mais en se fixant des objectifs ambitieux d’amélioration de la qualité du cadre de vie en Ville et notamment la revitalisation de leurs espaces verts, il y a des effets néfastes qui méritent de rester vigilants dans un souci de justice sociale.

La gentrification environnementale est en cours depuis deux décennies. Au lendemain de la crise sanitaire, les politiques de la ville vont certainement accentuer le phénomène. Mais en se fixant des objectifs ambitieux d’amélioration de la qualité du cadre de vie en Ville et notamment la revitalisation de leurs espaces verts, il y a des effets néfastes qui méritent de rester vigilants dans un souci de justice sociale.

Post-covid, démocratiser l’accès aux espaces verts

La pandémie et ses confinements ont révélé plus que jamais le rôle vital des espaces verts en milieu urbain. A la fois lieu de promenade, d’activité physique et échantillon de biodiversité au cœur de la ville, les citadins ont manifesté leur besoin de renforcer le lien avec la nature. Ainsi, les villes sont incitées à se réinventer pour évoluer vers des agglomération plus vertes, plus aérées et polycentriques.

L’effet paradoxale des projets de verdissements

Mais la crise sanitaire exacerbe les inégalités d’accès aux espaces verts et souligne la polarisation de ces espaces. Lorsqu’ils sont réinsérés dans des quartiers populaires, il risque de provoquer une gentrification qui « réserverait les secteurs les plus végétalisées aux plus aisés », comme l’analysait déjà en 2016 le sociologue Pierre Grosdemouge

L’éco-gentrification ou la gentrification verte est un phénomène paradoxal.  

Pour démocratiser l’accès à des espaces verts qualitatifs, les urbanistes en implantent dans les quartiers populaires. Problème, ces projets attirent des ménages aisés qui provoque une augmentation des loyers. Une étude d’urbanisme (Kolbe et Wüstemann) réalisée en 2014 démontre empiriquement que l’augmentation d’espaces verts comme les parcs, les forêts et les zones d’eau augmentent la valeur des logements. Autrement dit, l’espace vert participe à la transformation de la morphologie social du quartier.

Nuance, l’impact socio- économique de la création d’espaces verts est propre à chaque zone urbaine (Seung Kyum Kim, 2021). Prenons donc quelques exemples.

Un exemple frappant d’éco-gentrification à New York

L’exemple le plus connu du phénomène est celui de la High Line, cette coulée verte urbaine suspendue dans le quartier Manhattan à New-York. Ce parc urbain perché et très original pour nous européens est devenu un des lieux les plus touristiques de New-York (environ 5 millions de visiteurs chaque année).

Depuis la réaffectation du lieu en 2009, l’environnement socio-économique de l’ancienne voie ferroviaire de 2,3 km a complétement changé. Initialement populaire, ce quartier a été transformé fut par le développement immobilier, des restaurants, des commerces ainsi que l’implantation de grosses firmes. Depuis l’ouverture du parc, il aurait été décompté 20 propriétés limitrophes vendues à 10 millions de dollar. Et le prix du logement a bondi de 10%.

Un exemple français avec le quartier de Clichy-Batignolles

En France, l’ossature des villes, plus ancienne, plus contrainte, diffère grandement des Etats-Unis mais on retrouve le phénomène de gentrification. Cas d’école avec le quartier de Clichy Batignolles  (Paris 17e). Autour du parc des Batignolles, environ 10 hectares et entouré de 3 400 logements, le prix au mètre carré a augmenté de 27% en 5 ans ! L’ancienne zone industrielle et populaire se voit aujourd’hui transformée par une série d’immeubles flambants neufs aux matériaux et aux formes futuristes. « On commence seulement à se poser la question de l’éco-gentrification en ville », admet Frédéric Richard, de Géolab.

Pourtant, d’autres projets d’aménagements comme la promenade de l’aqueduc de la Vanne, entre Gentilly et Montrouge ou le projet de verdissement du quartier Ordeniers -Poissoniers, ont également des airs de High Line mais sans cet impact social.

Prévenir le phénomène d’éco-gentrification

Selon Jennifer Wolch, professeur de développement urbain à l’Université de Berkeley, « le problème vient du faire que l’on souhaite mettre en place des « grands projets », susceptibles d’être inaugurés et « dévoilés » au public à un moment précis, dans une logique de communication politique autour de la rénovation urbaine »

Les projet d’aménagement des zones vertes sont souvent surmédiatisées et imaginés avec une vision réduite et à court terme déniant l’impact néfaste sur les habitants historiques d’un quartier.

“Just green enough”, vers un verdissement modéré

Revitaliser les espaces verts doit s’inscrire dans une démarche globale et interdisciplinaire  associant développement durable et justice environnemental. L’approche « juste assez verte » (« Just green enough ») préconise plusieurs mesures afin de minimiser la flambée des prix lors de la création des parcs et conserver ainsi l’accessibilité de ces espaces. Il s’agit par exemple de mettre en place des projets à plus petite échelle, moins « tape à l’œil » afin de conserver la dynamique local du quartier.

La gentrification est surtout éviter sur les habitants sont impliqués au stage de la création du projet. Certains projets ne suscitent aucun commentaire quand d’autres attirent ses habitants désireux de maintenir le tissu économique et la dynamique culturelle existante.

Il convient d’éviter les projets hors-sols, proposer un renouvellement urbain écologique répondant aux besoins des riverains plutôt qu’aux conventionnelles normes urbaines.

Le projet en cours du quartier Ordener-Poissoniers est actuellement critiqués par ses habitants. Voyons dans les prochains moins si les décideurs ont pu trouver l’équilibre entre urbanisme durable et justice sociale.

C’est cette approche d’espaces verts « Just Green Enough » que le cabinet Edouard Raffin poursuit dans ses dossiers.

 

 

Edouard RAFFIN

Avocat                

Anna Oustry

Juriste

AFFAIRE ENEDIS SA / LINKY

6 juin 2019 : des députés de l'assemblée nationale ont proposé la création d'une commission d'enquête sur les conséquences du programme d'installation des compteurs Linky. La proposition a été déposée en avril au Président de l'AN. La confirmation aura lieu en octobre 2019. Ensuite la commission d'enquête sera désigné, auditionnera des personnes sous serment pour dresser un état des lieux ("une radioscopie de la situation" selon le député André Chassaigne) et répondre à toutes les critiques contre le Linky. La commission pourra formuler des recommandations. Conclusions prévues au Printemps 2020.

3 juin 2019 Nous sommes actuellement en train de finir la préparation des contentieux pour lesquelles vous nous avez mandaté dans toute la région ARA, Lorraine, Bourgogne, Occitanie...

Je m'excuse par avance du temps que met le lancement desdites procédures. Vous êtes plus de 1 200. Je finalise les actes. Lancement très bientôt.

Les responsables de vos collectifs receveront les instructions le moment venu (validation, relai presse, déroulement de la procédure dans les prochains mois, etc.).

3 mars 2019 : Par ordonnances du 18 février 2019, le Juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Lyon a rejeté notre demande de non pose en urgence. Les conditions du référé des articles 808 et 809 du code de procédures n'étaient pas remplies selon le juge. Le dossier étant complexe, les arguments nombreux, il convient donc de saisir à présent les juges du fond (procédure plus longue avec une instruction approfondie de tous nos arguments).

21 janvier 2019 : Notre première audience de référé pour  le compte de 150 usagers lyonnais a eu lieu au Tribunal de Grande Instance de Lyon. 1h de plaidoirie pour défendre la liberté de refuser le compteur et dénoncer la violation du droit à la protection des données personnelles.

Le délibéré sera rendu le 18 février 2019.

A ce jour, 900 usagers de la Région Auvergne Rhône-Alpes m'ont mandaté pour les défendre contre ENEDIS, excédées par les poses forcées. Avec mes confrères partenaires et postulants, nous mettons tout en oeuvre pour accompagner ces refus vers le succès (Me Charlotte CARTA, Barreau de Grenoble ; Me Jean-Yves DUPRIEZ, Barreau de la Drôme ; Me Guillaume REININGER, Barreau de l'Ardèche ; Me Pierre MERAL, Barreau d'Aurillac). 

MAÎTRE EDOUARD RAFFIN

Coordonnées

Maître Edouard Raffin et le cabinet d’avocats Morell Alart & Associés

Adresse : 14 Rue Lieutenant Colonel Prévost
69006 Lyon

Email : edouardraffin@protonmail.com

Numéro de toque : 2466

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